Le marché Lillois du commerce
Les prix sont très variables et pour les secteurs les plus commerçants, on commence à 200€/m²/an pour le secteur Gambetta et pour l’hyper-centre et le Vieux-Lille, on atteint 1.500€/m²/an, voire plus pour les emplacements les plus prestigieux. Il est d’ailleurs très courant qu’en sus du loyer, le commerçant qui veut partir (le cédant) demande un droit au bail à son remplaçant (le cessionnaire), afin de lui faire bénéficier de son emplacement d’exception.
Cependant, le droit au bail ne devrait pas devenir systématique car il se justifie seulement si le loyer pratiqué est inférieur au prix réel du marché. Si le loyer est a contrario très élevé et a été revalorisé il y a peu, les enseignes ne voudront pas payer un droit d’entrée élevé.
Quant aux cessions de fonds de commerces, elles sont surtout réservées aux bars, restaurants et bureaux de tabac. La raison principale est qu’il devient extrêmement difficile de trouver des licences IV en vente car LILLE a atteint son quota de 1 licence IV pour 450 habitants. De surcroit, il est n’est pas possible de transférer une licence IV d’une autre ville. Sauf si la licence IV est déjà installée, il est interdit d’ouvrir un débit de boissons de IVème catégorie à proximité d’écoles et de lieux de culte. Nous avons constaté qu’elles se vendaient entre 10.000€ et 20.000€.
A Lille, le taux de vacance commerciale est inférieur à la moyenne nationale
Comme les gros budgets se font plus rares, les porteurs de projets préfèrent créer de nouveaux concepts en partant de zéro. On a d’ailleurs observé une recrudescence de nouvelles initiatives et un renouveau en termes d’activités tant sur le secteur Gambetta que dans le Vieux-Lille. Preuve de ce dynamisme, notre taux de vacance commerciale est inférieur à la moyenne nationale ! Ce dernier tourne autour des 6% alors que selon le Procos, le taux moyen de la vacance en centre-ville a atteint 11,1 % en 2017 (hors Ile-de-France). La faute au développement du e-commerce, mais il ne faut pas appréhender ce dernier comme une fatalité.